Semer du maïs fourrage en dérobé Semer du maïs fourrage en dérobé

Dans nombre d'exploitations de polyculture-élevage confrontées cette année à la sécheresse, la question de semer des dérobées derrière céréales peut se poser.

Plusieurs cultures sont possibles (1), dont le maïs fourrage dans les sols à bon potentiel. A condition toutefois qu'il pleuve (au moins 20 mm) ou que l'irrigation soit encore possible.

Semer à 5-6 cm de profondeur

L'objectif est de limiter le coût de l'implantation. « Il faut privilégier le non-labour, voire le semis direct si possible, afin d'éviter le dessèchement du profil du sol », précise Sabine Battegay, d'Arvalis, dans l'Ouest. Mais attention aux risques de phytotoxicité, notamment des sulfonylurées appliquées sur les céréales.

Dans les sols à faible teneur en matière organique, un engrais starter peut être envisagé (100 kg de 18-46). Il est conseillé de semer juste après la récolte, à 5-6 cm de profondeur, pour bénéficier d'un peu de fraîcheur dans les premiers centimètres du sol (surtout dans les terres argilo-limoneuses), et limiter les dégâts d'oiseaux.

La chambre d'agriculture de la Drôme préconise de viser une forte densité, 100.000 à 130.000 pieds/ha). Un seul passage d'herbicides suffit, notamment contre les repousses d'orge, qui peuvent être nombreuses dans le maïs.

« Il est possible de les gérer avec une application de Milagro en postlevée précoce », estime Arvalis. Les semis peuvent être réalisés jusqu'à la fin de juin dans les zones d'élevage (voir la carte), avec des variétés très précoces ou précoces.

« Pour établir les dates de semis limites, nous avons pris un scénario pessimiste d'étés froids », détaille Sabine Battegay. Arvalis conseille généralement d'ensiler à 32 % de matière sèche, mais « à 28-30 %, il n'y aura pas de souci en terme de valeur alimentaire », assure la spécialiste.

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(1) Lire La France agricole n° 3387 du 27 mai 2011, page 28.

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